Tous ceux qui ont connu dans leur vie d’écolier l’expérimentation des glaçons qui fondent avec la chaleur, l’examen attentif de la transformation d’une plante ou l’observation de la flamme qui s’éteint lorsqu’elle est privée d’oxygène s’en souviennent sans doute avec une certaine nostalgie. Ce sont ces « leçons de choses », emblématiques de l’école primaire.
Mais quand est-ce que ces expérimentations scientifiques sont apparu ? Comment les sciences sont arrivées à l’école ?
Il y à peine plus d’un siècle que l’enseignement des sciences fait partie de l’enseignement scolaire.
Dès le XVIe siècle, la plupart des terres chrétiennes se limitent à une alphabétisation minimale.
Le souci d’une formation scientifique plus approfondie se manifeste à la fin du Grand Siècle. L’État absolutiste a besoin d’ingénieurs et de techniciens… Alors, les écoles réservées à l’élite sont créées pour former aux mathématiques et aux sciences.
Il faut cependant attendre la mi-XIXe siècle pour que l’école primaire s’ouvre véritablement aux sciences. Dès 1860, des bibliothèques mettent à la disposition des élèves les savoirs nouveaux que leur alphabétisation leur permet de découvrir et de comprendre dans les livres.
Les adolescents déjà engagés dans la vie active sont invités à retourner à l’école pour suivre des cours du soir et apprendre des savoirs nouveaux plus complexes. On y renforce les connaissances de base (orthographe, grammaire, l’arithmétique) mais on y découvre aussi les savoirs nouveaux. C’est dans ces cours réservés aux jeunes adultes que les maîtres apprennent qu’ils peuvent enseigner des connaissances plus complexes.
C’est ainsi que le réseau scolaire met la science et les techniques à son programme.